Ramatlantic, la course Rames Guyane s'invite à Billère
Lu sur billeredecouverte.blogspot.com
Arpentant une nouvelle fois les rues de Billère à la recherche de l’insolite ou de l’inattendu, je n’eus que peu de pas à faire en quittant mon domicile.
En effet, à moins de cent mètres de chez moi, un véhicule attira mon attention.
Pour le moins inhabituel à cet endroit!
Un bateau, (je sus plus tard qu’il s’agissait d’un canot à rames), se dressait tranquillement devant moi, bien campé sur une remorque garée le long d’un trottoir.
Intriguée, j’en fis le tour, le nom d’un site internet état gravé en toutes lettres sur la coque ramatlantic.com précédé de Rames Guyane.
Mais qu’est-ce qu’un bateau de ce type pouvait bien faire là, dans la ville de Billère, si loin de la Guyane?
Une fois rentrée, je me mis rapidement en quête de son propriétaire. Je pris donc contact avec Francis Cerda qui s’avèra être un passionné de la mer.
Rencontre avec cet ingénieur de 56 ans, responsable de projet à Pau.
Francis Cerda, quel est votre parcours ?
Mon parcours n'est pas celui d'un marin de tradition, c'est plutôt celui d'un quinqua qui ne veut plus rêver sa vie, mais vivre ses rêves.
J'ai traversé les Pyrénées en VTT l'été 2005, en solitaire. Pour voir, pour me connaitre mieux, pour me prouver que j'étais encore capable de me lancer des défis.
Et de les réussir, si possible bien sûr.
Je me rappellerai longtemps du jour où je suis arrivé en vue de la méditerranée, près de Banyuls, après 18 jours de randonnée.
En 2006, j'ai traversé le canal du Midi en kayak, en solitaire toujours.
Pas un exploit sportif, non, mais une envie de faire encore quelque chose de « pas commun ».
Je voulais le faire en bateau d'aviron au départ, mais la gestion de la sortie du bateau et du transport aux écluses m'a fait préférer le kayak. D'autres très bons souvenirs : les discussions avec les VTTistes par exemple, roulant sur les berges du canal, et si surpris de voir un kayak au milieu des péniches de croisière....
Depuis, pas de « défi solitaire », mais l'envie est là, plus que jamais.
J'aurais voulu faire l'édition 2009 de la course Bouvet Rames Guyane, mais le temps de préparation disponible ne me le permettait pas. Alors, en suivant les coureurs de l'édition 2009, j'ai choisi de préparer la suivante très tôt. Ce qui est donc le cas.
J'ai tout de suite été séduit par cette course. Pas par la course en soi, mais par la thématique, le parcours, cette recherche d'espace... pour se retrouver soi.
Quelle est votre expérience de l’océan ?
Côté navigation, je pratique régulièrement la voile sur un «mini-transat» basé à Hendaye. C'est un petit voilier de course des années 80, que je suis allé chercher en Bretagne il y a 2 ans et 1/2 en compagnie d'un copain, et avec lequel nous avons traversé le Golfe de Gascogne pour rejoindre Hendaye.
Depuis, je fais des sorties en mer, accompagné ou en solitaire, sur mon voilier.
L'été dernier, j'ai fait du cabotage en solitaire le long de la côte basque espagnole, la finalité étant de s'amariner avant la traversée du golfe en sens inverse. Le retour s'est fait depuis Rio de Santonia. Revenu sur Hendaye, la mauvaise météo du mois d'août ne m'a pas permis de faire la traversée escomptée.
Je n'ai pas fait de compétition à la voile. Quelques-unes en dériveur. D'autres en vélo.
Je fais par contre maintenant des compétitions en trainière (bateau à 13 rameurs) avec le club d'aviron de mer Endaika d'Hendaye.
La dernière en date se déroulait à Sestao (Bilbao) il y a une semaine.
La pratique de ce sport requiert-elle un entrainement particulier ?
Je pratique les entrainements en trainière tous les dimanches, le rameur d'appartement régulièrement, et je pars à Hendaye durant mes vacances pour pousser l'entrainement d'un cran.
Durant cette période, je pratique journellement les bateaux à banc mobile, en double ou seul. La technique de rame est la même que celle utilisée sur mon bateau « transatlantique ».
Quelle est la finalité de l’association DRACAR 64?
J’ai créé l'association DRACAR 64 (domiciliée chez moi à Billère) pour aider à monter le projet de la prochaine édition de la course Rames Guyane, qui se déroulera début 2011 (la date précise sera définie en septembre) et pour en promouvoir de nombreuses autres par la suite.
L’association loi de 1901 DRACAR 64 (Développement Régional de l’Aide à la Course transAtlantique à la Rame) a pour buts principaux le développement sportif de l’activité d’aviron de mer transocéanique, et une meilleure connaissance et sensibilisation aux problèmes écologiques touchant plus particulièrement le milieu marin.
Elle héberge le projet et s’attache à établir des partenariats avec des organismes scientifiques ou instituts en charge de ces problèmes, et avec des écoles (France, Sénégal, Guyane) pour la sensibilisation du public, en parallèle aux partenariats avec des organismes privés.
Je suis en train d'établir des partenariats scientifiques avec l'Ifremer de Brest pour des prises de données océanographiques lors de la traversée, et avec le lycée de Ciboure pour des projets pédagogiques concernant plus particulièrement l'histoire (esclavage, bagne) et la navigation (suivi de la course et routage).
J’espère aussi monter des projets pédagogiques avec des lycées ou collèges de la région paloise.
Parlez-nous du canot « garé » devant chez vous ?
Comme je l'ai indiqué sur mon site web www.ramatlantic.com, c'est un canot qui a fait la première édition de la course Rames Guyane, en novembre-décembre 2006.
Vous pouvez suivre les péripéties de cette course sur le site de l'organisateur : www.2006.ramesguyane.com
Son skipper d'alors était Philippe Soetaert, demeurant en Belgique, obligé d'abandonner le 19 décembre au bout d'un mois de course sur blessure (côte fêlée) alors qu'il luttait pour la 4e place.
J'ai racheté le canot pour courir la prochaine édition, qui se déroulera début 2011.
Pour l’instant, le canot n'est pas encore reconditionné pour reprendre la navigation.
Pourquoi avoir acheté ce canot ?
J'ai acheté le bateau pour 2 raisons :
- je n'avais pas trouvé un groupe susceptible de m'aider dans la construction du bateau à partir d'un kit (fourni par l'organisation), ce qui représentait un travail de 1200 à 1500 heures. C'est pourtant la solution que j'aurais préférée.
- pour les organismes ou les sociétés contactées pour des partenariats, le projet est beaucoup plus crédible : le bateau est là, prouvant que le projet n'est pas une simple idée, mais une réalité. Et que le départ se fera de toute façon.
Francis Cerda nous ne pouvons que vous souhaiter une grande réussite dans vos projets et bon vent!
Toutes les photos du canot et du marin ici.
« HISTORIQUE :
L’édition 2006 constituait une première mondiale dans l’aviron océanique.
Il s’agit de relier Saint-Louis du Sénégal à Cayenne, en Guyane, à bord de canots à rames monotypes, spécialement conçus pour cette traversée qui dure 45 à 60 jours environ.
En 2009, 18 rameurs seulement avaient à ce jour traversé l’Atlantique à la rame en solitaire, dont l’emblématique Gérard d’Aboville.
En 2011, 30 rameurs peut-être ? »
Extrait du site ramatlantic.com
Coordonnées utiles si vous souhaitez soutenir le projet de Francis Cerda et obtenir plus d'informations:
cerda.francis@orange.fr
06 84 10 78 70
8, avenue du baron Séguier 64140 BILLERE
Association DRACAR 64
8, avenue du baron Séguier 64140 BILLERE
ramatlantic.com
Merci à Francis Cerda pour les photos fournies: n°3: portrait du marin sur le canot; n°4 photo du canot prise à Hendaye; n°5 photo du canot prise à Pau.
Photos 1 et 2 réalisées par Karine Fleury.
D'autres infos sur la couse
rames-guyane-2009
Arpentant une nouvelle fois les rues de Billère à la recherche de l’insolite ou de l’inattendu, je n’eus que peu de pas à faire en quittant mon domicile.
En effet, à moins de cent mètres de chez moi, un véhicule attira mon attention.
Pour le moins inhabituel à cet endroit!
Un bateau, (je sus plus tard qu’il s’agissait d’un canot à rames), se dressait tranquillement devant moi, bien campé sur une remorque garée le long d’un trottoir.
Intriguée, j’en fis le tour, le nom d’un site internet état gravé en toutes lettres sur la coque ramatlantic.com précédé de Rames Guyane.
Mais qu’est-ce qu’un bateau de ce type pouvait bien faire là, dans la ville de Billère, si loin de la Guyane?
Une fois rentrée, je me mis rapidement en quête de son propriétaire. Je pris donc contact avec Francis Cerda qui s’avèra être un passionné de la mer.
Rencontre avec cet ingénieur de 56 ans, responsable de projet à Pau.
Francis Cerda, quel est votre parcours ?
Mon parcours n'est pas celui d'un marin de tradition, c'est plutôt celui d'un quinqua qui ne veut plus rêver sa vie, mais vivre ses rêves.
J'ai traversé les Pyrénées en VTT l'été 2005, en solitaire. Pour voir, pour me connaitre mieux, pour me prouver que j'étais encore capable de me lancer des défis.
Et de les réussir, si possible bien sûr.
Je me rappellerai longtemps du jour où je suis arrivé en vue de la méditerranée, près de Banyuls, après 18 jours de randonnée.
En 2006, j'ai traversé le canal du Midi en kayak, en solitaire toujours.
Pas un exploit sportif, non, mais une envie de faire encore quelque chose de « pas commun ».
Je voulais le faire en bateau d'aviron au départ, mais la gestion de la sortie du bateau et du transport aux écluses m'a fait préférer le kayak. D'autres très bons souvenirs : les discussions avec les VTTistes par exemple, roulant sur les berges du canal, et si surpris de voir un kayak au milieu des péniches de croisière....
Depuis, pas de « défi solitaire », mais l'envie est là, plus que jamais.
J'aurais voulu faire l'édition 2009 de la course Bouvet Rames Guyane, mais le temps de préparation disponible ne me le permettait pas. Alors, en suivant les coureurs de l'édition 2009, j'ai choisi de préparer la suivante très tôt. Ce qui est donc le cas.
J'ai tout de suite été séduit par cette course. Pas par la course en soi, mais par la thématique, le parcours, cette recherche d'espace... pour se retrouver soi.
Quelle est votre expérience de l’océan ?
Côté navigation, je pratique régulièrement la voile sur un «mini-transat» basé à Hendaye. C'est un petit voilier de course des années 80, que je suis allé chercher en Bretagne il y a 2 ans et 1/2 en compagnie d'un copain, et avec lequel nous avons traversé le Golfe de Gascogne pour rejoindre Hendaye.
Depuis, je fais des sorties en mer, accompagné ou en solitaire, sur mon voilier.
L'été dernier, j'ai fait du cabotage en solitaire le long de la côte basque espagnole, la finalité étant de s'amariner avant la traversée du golfe en sens inverse. Le retour s'est fait depuis Rio de Santonia. Revenu sur Hendaye, la mauvaise météo du mois d'août ne m'a pas permis de faire la traversée escomptée.
Je n'ai pas fait de compétition à la voile. Quelques-unes en dériveur. D'autres en vélo.
Je fais par contre maintenant des compétitions en trainière (bateau à 13 rameurs) avec le club d'aviron de mer Endaika d'Hendaye.
La dernière en date se déroulait à Sestao (Bilbao) il y a une semaine.
La pratique de ce sport requiert-elle un entrainement particulier ?
Je pratique les entrainements en trainière tous les dimanches, le rameur d'appartement régulièrement, et je pars à Hendaye durant mes vacances pour pousser l'entrainement d'un cran.
Durant cette période, je pratique journellement les bateaux à banc mobile, en double ou seul. La technique de rame est la même que celle utilisée sur mon bateau « transatlantique ».
Quelle est la finalité de l’association DRACAR 64?
J’ai créé l'association DRACAR 64 (domiciliée chez moi à Billère) pour aider à monter le projet de la prochaine édition de la course Rames Guyane, qui se déroulera début 2011 (la date précise sera définie en septembre) et pour en promouvoir de nombreuses autres par la suite.
L’association loi de 1901 DRACAR 64 (Développement Régional de l’Aide à la Course transAtlantique à la Rame) a pour buts principaux le développement sportif de l’activité d’aviron de mer transocéanique, et une meilleure connaissance et sensibilisation aux problèmes écologiques touchant plus particulièrement le milieu marin.
Elle héberge le projet et s’attache à établir des partenariats avec des organismes scientifiques ou instituts en charge de ces problèmes, et avec des écoles (France, Sénégal, Guyane) pour la sensibilisation du public, en parallèle aux partenariats avec des organismes privés.
Je suis en train d'établir des partenariats scientifiques avec l'Ifremer de Brest pour des prises de données océanographiques lors de la traversée, et avec le lycée de Ciboure pour des projets pédagogiques concernant plus particulièrement l'histoire (esclavage, bagne) et la navigation (suivi de la course et routage).
J’espère aussi monter des projets pédagogiques avec des lycées ou collèges de la région paloise.
Parlez-nous du canot « garé » devant chez vous ?
Comme je l'ai indiqué sur mon site web www.ramatlantic.com, c'est un canot qui a fait la première édition de la course Rames Guyane, en novembre-décembre 2006.
Vous pouvez suivre les péripéties de cette course sur le site de l'organisateur : www.2006.ramesguyane.com
Son skipper d'alors était Philippe Soetaert, demeurant en Belgique, obligé d'abandonner le 19 décembre au bout d'un mois de course sur blessure (côte fêlée) alors qu'il luttait pour la 4e place.
J'ai racheté le canot pour courir la prochaine édition, qui se déroulera début 2011.
Pour l’instant, le canot n'est pas encore reconditionné pour reprendre la navigation.
Pourquoi avoir acheté ce canot ?
J'ai acheté le bateau pour 2 raisons :
- je n'avais pas trouvé un groupe susceptible de m'aider dans la construction du bateau à partir d'un kit (fourni par l'organisation), ce qui représentait un travail de 1200 à 1500 heures. C'est pourtant la solution que j'aurais préférée.
- pour les organismes ou les sociétés contactées pour des partenariats, le projet est beaucoup plus crédible : le bateau est là, prouvant que le projet n'est pas une simple idée, mais une réalité. Et que le départ se fera de toute façon.
Francis Cerda nous ne pouvons que vous souhaiter une grande réussite dans vos projets et bon vent!
Toutes les photos du canot et du marin ici.
« HISTORIQUE :
L’édition 2006 constituait une première mondiale dans l’aviron océanique.
Il s’agit de relier Saint-Louis du Sénégal à Cayenne, en Guyane, à bord de canots à rames monotypes, spécialement conçus pour cette traversée qui dure 45 à 60 jours environ.
En 2009, 18 rameurs seulement avaient à ce jour traversé l’Atlantique à la rame en solitaire, dont l’emblématique Gérard d’Aboville.
En 2011, 30 rameurs peut-être ? »
Extrait du site ramatlantic.com
Coordonnées utiles si vous souhaitez soutenir le projet de Francis Cerda et obtenir plus d'informations:
cerda.francis@orange.fr
06 84 10 78 70
8, avenue du baron Séguier 64140 BILLERE
Association DRACAR 64
8, avenue du baron Séguier 64140 BILLERE
ramatlantic.com
Merci à Francis Cerda pour les photos fournies: n°3: portrait du marin sur le canot; n°4 photo du canot prise à Hendaye; n°5 photo du canot prise à Pau.
Photos 1 et 2 réalisées par Karine Fleury.
D'autres infos sur la couse
rames-guyane-2009
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